Plus d’une centaine de personnes, dont de nombreux commerçants, manifestent ce samedi dans le centre-ville de Cambrai.
Plus d’une centaine de personnes, dont de nombreux commerçants, manifestent ce samedi dans le centre-ville de Cambrai où plusieurs commerces étaient fermés pour protester contre le contrôle du passe sanitaire dès lundi à l’entrée de leurs établissements, ont constaté des journalistes de l’AFP.
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«Nous ne sommes pas anti passe sanitaire, mais contre son contrôle qui va être long, compliqué et qui pourrait créer des tensions», affirme à l’AFP parmi les manifestants Morgan Sedrue, 36 ans, gérant d’un bar à Cambrai, portant un tee-shirt «Balance ton QR».
«Les gens qui n’ont pas leur QR code valide vont se dire ‘ça ne sert à rien que je vienne manger un morceau ou boire un verre’, la clientèle va être divisée par deux», craint le co-organisateur du moment, indiquant que quelque 70 commerces seront fermés à Cambrai samedi.
La loi élargissant le passe sanitaire à de nouveaux lieux publics, dont les restaurants et les cafés, a été publiée au Journal officiel vendredi, au lendemain du feu vert donné par le Conseil constitutionnel.
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«nouveau coup très dur»
Frédéric Darras, propriétaire d’un bar brasserie à Cambrai, demande un «délai» à l’État. «Ça va nous prendre beaucoup trop de temps, on aura du retard dans nos services et cela va engendrer des files d’attente», déplore-t-il. «Pour nous, servir c’est un plaisir, un bon moment à partager avec les clients, vérifier les passe ça va mettre un froid et ça va être une grosse perte de temps pour des gens qui viennent passer un bon moment», regrette Lorelei, 25 ans, serveuse. Sylvain Fatien, gérant d’un bar de nuit à Cambrai, réclame lui «des moyens financiers et humains» pour accompagner cette nouvelle mesure. «On a estimé qu’il fallait une heure pour faire 25 contrôles, c’est impossible à gérer, on va encore perdre une partie de notre chiffre d’affaires, c’est un nouveau coup très dur alors que certains commencent juste à se relever des effets de l’année dernière», dit-il.
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