Le mouvement Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita a célébré le nouvel an africain le mercredi 14 juillet 2021 à Ouagadougou. La cérémonie a été célébrée sous le thème « Déploiement des stratégies sécuritaires dans l’Afrique précoloniale ».
Née pour relever le défi de faire en sorte que l’Afrique se remette débout, cette 5e édition de commémoration marque le 6.258e an du calendrier Kamite. Durant 5 jours, seront animées des séries de conférences et des projections de débats autour de différents thèmes sur l’Afrique. La 5e journée sera dédiée à la sortie sur le site de Laongo pour la découverte du patrimoine culturel burkinabè tout en clôturant avec la célébration du nouvel an.
A entendre Da Sié, sociologue de formation, par ailleurs conférencier du jour, le combat mené est d’abord africain : « Cette question du sahel est rentrée dans une nouvelle phase historique et il va falloir que la jeune génération apprend à conceptualiser le problème. Rien ne justifie cette crise au sahel. La jeunesse a besoin d’un autre savoir. Les universités ne nous apprennent rien. Ce savoir n’est pas scientifiquement conçu pour la jeunesse et l’évolution du pays ».
Il a indiqué que la méthode utilisée est toujours coloniale et éloigne les étudiants de la réalité. Il a aussi martelé que pour le problème de l’Afrique aujourd’hui, il va falloir que la jeunesse de demain connaisse leurs peuples et cultures pour travailler à reconstruire leurs identités et se projeter dans le monde.
Durant la conférence, une incitation au retour aux sources a été prônée afin que les jeunes « abandonnent les autres religions pour rester soi-même ». « En Afrique on épouse n’importe qu’elle idée, et n’importe quoi, on ne réfléchit plus. La religion, l’école, la politique, nous ont divisés et les Européens s’appuient sur nos ethnies. Tant que nous ne comprendrons pas la complexité de nos problèmes, on ne pourra pas les résoudre afin de faire face à cette reconquête de l’Afrique », s’est défendu Sié Da.
